Alchemia
L’Amour glisse sur la coulée du Vivant.
Indestructible, insaisissable comme le vent.
Source de toute immortalité,
Elle jaillit d’instant en instant
Au-delà de la vie, au-delà de la mort.
Imprévisible danse du silence
Eternel passage de transcendance
C’est l’Un sans second.
Cela qui est,
Au-delà du temps et de l’espace.
Il est plénitude quand tout est abandonné
Paix au milieu du vacarme pensant
Il est joie au centre de la détresse.
Feu purificateur,
à l’aurore du nouveau monde
Laissant mourir l’ancien.
Rien ne peut le retenir
Car Il est l’origine du Tout et du Rien,
L’éternel présent au cœur de toutes choses.
Je suis
Je suis
Je suis le temple, l’adorateur et le Dieu
Je suis l’ami et l’ennemi
Je suis le souffle derrière l’énigme de la comédie de la vie.
Je suis la joie de la rencontre
Je suis l’ombre de ta silhouette
qui s’en va sur la route de la transcendance
Je suis l’écran blanc de ta conscience qui reflète tous les scénarios que tu décides de jouer.
Projeter par le faisceau de la lumière divine,
L’histoire du monde tourne comme une balle
dans les mains d’un enfant.
Au beau milieu du plus grand vacarme humain
Existe le pur silence qui danse
dans l’océan de béatitude de l’Absolu.
Au beau milieu de la plus grande confusion du monde
Existe un regard qui transcende toutes les questions
qu’un homme peut se poser.
Cette réponse jaillit directement du « sans forme »
et épouse toutes les formes.
Celui qui donne ce regard,
offre le plus puissant de lui-même.
Un regard directement puisé à la source du Soi
Qui ouvre à la vision de l’unité.
Un être s’éveille et c’est le monde entier
qui s’éveille en même temps.
Rien ne peut se savoir à l’avance,
quand le tout se danse…
Danser la joie d’être,
laisser aller la folie de vivre,
Danser ma peur qui devient « la peur »
pour n’être plus que confiance.
Découvrir le mystère comme un trésor au fond de la mer.
Chanter dans le silence, quand le vacarme déferle.
Se dépouiller de nos croyances
comme les feuilles tombent en automne.
Vivre le rire, oser le ridicule, pour chasser la mort.
Être sans plus aucun concept de ce que cela peut-être.
Mourir pour se rappeler que nous sommes immortels.
Vivre dans ce corps léger et le laisser vibrer dans le vent.
Accepter de danser devant l’inacceptable.
Marcher quand le monde recul.
Danser dans le cosmos qui m’entoure et qui m’habite.
Vivre dans la douce conscience du cœur
qui s’ouvre et qui se ferme.
Écouter l’autre danser ce qu’il est.
Offrir d’être là et nulle part ailleurs.
Sentir que tout est le meilleur.
Une danse qui résonne en Tout.
Délier le délire
S’ouvrir, pour laisser mourir
Laisser mourir, pour laisser vivre
Vivre la joie de l’instant créateur
Danser dans le rayon de soleil de notre cœur
Goûter à l’amour absolu, au-dedans de soi
Se laisser traverser par le mystère d’aimer
Dans un silence dense, je danse Cela
Cela qui n’a pas de couleur, ni d’odeur
Cela qui jaillit comme un coup de foudre imprévisible
Cela qui est impensable et immortel
Je laisse simplement Cela, être.
La poétique de la rencontre
Que chaque regard posé soit
une invitation vers l’Essentiel
Qu’à chaque instant de la rencontre,
L’espace infini qui circule entre nos formes
nous informe, et nous UN forme.
Le rappel.
Derrière toutes choses et toutes situations,
derrières nos masques, derrière nos désirs
et nos manques, derrières nos trébuchements
et nos réussites, derrières nos doutes et nos sens,
tout est Cela
L’aventure de la conscience
de SATPREM
Si nous savions comme chaque perte
de point de vue est un progrès,
et comme la vie change
quand on passe du stade des vérités fermées
au stade des vérités ouvertes…
Une vérité comme la vie même,
trop grande pour se laisser prendre
au piège des points de vue,
parce qu’elle embrasse tous les points de vue
et voit l’utilité de chaque chose,
à chaque stade d’un développement infini.
Une vérité assez grande pour se nier elle-même
et passer sans fin dans une vérité plus haute.