Poëmes

Alchemia

L’Amour glisse sur la coulée du Vivant.

Indestructible, insaisissable comme le vent.

Source de toute immortalité,

Elle jaillit d’instant en instant

Au-delà de la vie, au-delà de la mort.

Imprévisible danse du silence

Eternel passage de transcendance

C’est l’Un sans second.

Cela qui est,

Au-delà du temps et de l’espace.

Il est plénitude quand tout est abandonné

Paix au milieu du vacarme pensant

Il est joie au centre de la détresse.

Feu purificateur,

à l’aurore du nouveau monde

Laissant mourir l’ancien.

Rien ne peut le retenir

Car Il est l’origine du Tout et du Rien,

L’éternel présent au cœur de toutes choses.

Je suis

 

Je suis

Je suis le temple, l’adorateur et le Dieu

Je suis l’ami et l’ennemi

Je suis le souffle derrière l’énigme de la comédie de la vie.

Je suis la joie de la rencontre

Je suis l’ombre de ta silhouette

qui s’en va sur la route de la transcendance

Je suis l’écran blanc de ta conscience qui reflète tous les scénarios que tu décides de jouer.

Projeter par le faisceau de la lumière divine,

L’histoire du monde tourne comme une balle

dans les mains d’un enfant.

Au beau milieu du plus grand vacarme humain

Existe le pur silence qui danse

dans l’océan de béatitude de l’Absolu.

Au beau milieu de la plus grande confusion du monde

Existe un regard qui transcende toutes les questions

qu’un homme peut se poser.

Cette réponse jaillit directement du « sans forme »

et épouse toutes les formes.

Celui qui donne ce regard,

offre le plus puissant de lui-même.

Un regard directement puisé à la source du Soi

Qui ouvre à la vision de l’unité.

Un être s’éveille et c’est le monde entier

qui s’éveille en même temps.


 

 

Rien ne peut se savoir à l’avance,

quand le tout se danse…

 

Danser la joie d’être,

laisser aller la folie de vivre,

Danser ma peur qui devient « la peur »

pour n’être plus que confiance.

Découvrir le mystère comme un trésor au fond de la mer.

Chanter dans le silence, quand le vacarme déferle.

Se dépouiller de nos croyances

comme les feuilles tombent en automne.

Vivre le rire, oser le ridicule, pour chasser la mort.

Être sans plus aucun concept de ce que cela peut-être.

Mourir pour se rappeler que nous sommes immortels.

Vivre dans ce corps léger et le laisser vibrer dans le vent.

Accepter de danser devant l’inacceptable.

Marcher quand le monde recul.

Danser dans le cosmos qui m’entoure et qui m’habite.

Vivre dans la douce conscience du cœur

qui s’ouvre et qui se ferme.

Écouter l’autre danser ce qu’il est.

Offrir d’être là et nulle part ailleurs.

Sentir que tout est le meilleur.

Une danse qui résonne en Tout.

Délier le délire

S’ouvrir, pour laisser mourir

Laisser mourir, pour laisser vivre

Vivre la joie de l’instant créateur

Danser dans le rayon de soleil de notre cœur

Goûter à l’amour absolu, au-dedans de soi

Se laisser traverser par le mystère d’aimer

Dans un silence dense, je danse Cela

Cela qui n’a pas de couleur, ni d’odeur

Cela qui jaillit comme un coup de foudre imprévisible

Cela qui est impensable et immortel

Je laisse simplement Cela, être.

La poétique de la rencontre

 

Que chaque regard posé soit

une invitation vers l’Essentiel

Qu’à chaque instant de la rencontre,

L’espace infini qui circule entre nos formes

nous informe, et nous UN forme.

Le rappel.

Derrière toutes choses et toutes situations,

derrières nos masques, derrière nos désirs

et nos manques, derrières nos trébuchements

et nos réussites, derrières nos doutes et nos sens,

tout est Cela


L’aventure de la conscience

de SATPREM

 

Si nous savions comme chaque perte

de point de vue est un progrès,

et comme la vie change

quand on passe du stade des vérités fermées

au stade des vérités ouvertes…

Une vérité comme la vie même,

trop grande pour se laisser prendre

au piège des points de vue,

parce qu’elle embrasse tous les points de vue

et voit l’utilité de chaque chose,

à chaque stade d’un développement infini.

Une vérité assez grande pour se nier elle-même

et passer sans fin dans une vérité plus haute.